
Des familles entières se retrouvent à la rue. Certaines femmes ont la charge de quatre enfants, d’autres s’occupent de proches malades. Les dépenses ne pardonnent pas, tout comme les factures d’électricité, d’eau… Le nord du Maroc, le plus proche de Ceuta, subit les pires conséquences des licenciements dans les usines qui leur avaient procuré un apport financier après la disparition du trafic transfrontalier.
Des protestations en série
Ce lundi, des manifestations ont eu lieu à Rincón, et vendredi, elles se répéteront à Castillejos. C’est la vague de critiques, le rugissement des femmes qui ne s’arrêteront pas car elles doivent nourrir leurs familles.
Promesses non tenues
On leur avait promis une issue face à la fermeture du passage du Tarajal pour ceux qui n’ont pas de visa et ceux qui ne peuvent plus exercer le portage. C’était un appât parfait auquel ils ont mordu, mais les preuves démontrent la dure réalité : on ne les paie pas et des centaines d’employés ont été jetés à la rue.
Une situation critique
Fatima, Saida, Mohamed… sont des noms de personnes qui travaillaient autrefois à Ceuta, faisant partie de cette classe sociale et professionnelle qui évoluait en marge d’une régulation adéquate qui aurait pu les sauver de cette situation.
Un mouvement de protestation persistant
La chaîne de l’emploi illégal s’est brisée avec la fermeture de la frontière. La fameuse «file d’attente des chômeurs de Hadú» a disparu et les flux de personnes qui ne traversaient auparavant qu’avec un passeport entre les vagues ont également disparu.
L’impact sur la ville
Le mouvement de protestation persistant dans le nord annonce des mobilisations, exprimant ainsi une solidarité avec les plus démunis. Ce qui se passe de l’autre côté de la frontière a des répercussions sur la ville, car le manque d’argent entraînera une augmentation des tentatives d’entrée en contournant les passages officiels entre les pays.