Chaque jour, un nombre croissant d’étrangers arrivent dans notre pays, fuyant des violences, des persécutions, l’homophobie ou des difficultés économiques dans leur pays d’origine. Les experts considèrent que le XXIe siècle est l’ère des réfugiés, car le volume d’arrivées ne cesse de croître, et ce, par tous les moyens possibles.
Les nationalités les plus touchées
Parmi les principales nationalités qui cherchent refuge et asile politique dans notre pays, on compte des ressortissants du Venezuela, de l’Ukraine, du Honduras, du Salvador, de la Colombie, du Pakistan, de la Russie, de la Géorgie, de la Syrie, de l’Afghanistan, de la Somalie, de la Guinée, de l’Iran, du Maroc et de l’Irak. Ces personnes arrivent dans différentes parties de notre pays à la recherche de sécurité et de protection.
Une augmentation des demandes d’aide à Barcelone
Le Service pour les immigrés, les émigrants et les réfugiés de la mairie de Barcelone (SAIER) a constaté une augmentation significative des demandes d’aide de janvier à mai 2022. Au cours de cette période, ils ont reçu 1 917 demandes d’étrangers qui ont fui leur pays d’origine. Comparé à l’année précédente, où 2 292 personnes ont sollicité leur aide, il est prévu que le nombre de demandes double tout au long de l’année 2022.
L’augmentation des mineurs demandeurs d’asile
Il est également alarmant de constater une augmentation du nombre de mineurs demandeurs d’asile. Alors que 156 mineurs ont fréquenté le SAIER en 2022, ce chiffre est passé à 357 au cours des cinq premiers mois de l’année. Ces chiffres soulignent la vulnérabilité de ces jeunes qui ont fui leur pays à la recherche de sécurité et de meilleures perspectives d’avenir.
Les défis de l’accueil des réfugiés
Selon les accords communautaires, l’Espagne devrait accueillir un quota de 17 337 réfugiés syriens, érythréens et afghans. Cependant, seulement 1 304 d’entre eux sont arrivés jusqu’à présent. La durée d’engagement de 100 jours approche de son terme, et il est peu probable que les objectifs fixés soient atteints.
Les obstacles à l’accueil des réfugiés
Oriol Amorós, secrétaire à l’Égalité, aux Migrations et à la Citoyenneté de la Generalitat, souligne qu’il y a un manque de volonté de la part du gouvernement central de respecter les engagements en matière d’accueil des réfugiés. Il identifie deux obstacles majeurs : le manque de volonté d’accepter les réfugiés et la centralisation excessive de la gestion. Il propose un modèle décentralisé, dans lequel les conseils municipaux seraient coordonnés par la Generalitat pour prendre des décisions quotidiennes.
Les comparaisons internationales
Amorós souligne également que d’autres pays, comme le Canada, ont accueilli un grand nombre de réfugiés syriens en collaboration avec le HCR. En revanche, le gouvernement espagnol non seulement entrave l’accueil des réfugiés, mais limite également le regroupement familial. En 2022, les gouvernements européens ont accordé 78 772 visas pour le regroupement familial, un chiffre considéré comme très faible. Dans le même temps, l’Espagne n’en a accordé que 327.
Le défi des déplacements de population
Sans aucun doute, les déplacements massifs de population resteront l’un des défis majeurs de ce siècle. Les pays doivent relever ce défi en adoptant des politiques d’accueil et d’intégration solides, tout en assurant la protection et les droits fondamentaux de ceux qui cherchent refuge. Il est essentiel d’encourager la coopération internationale et de mettre en place des mécanismes efficaces pour faire face à cette crise humanitaire.